Une journée internationale des droits des femmes, pourquoi?
En 1977, l’ONU officialise la date du 8 mars comme date de journée de mobilisation et de sensibilisation pour les droits des femmes. Avant cela, cette cause existait déjà depuis le début du XXème siècle: des manifestations de femmes ont éclaté partout dans le monde dès 1909, avec le National Woman’s Day, aux Etats-Unis, pour célébrer l’égalité des droits civiques. Créée par des femmes américaines socialistes, la manifestations fait des émules. En 1910, à Copenhague, les femmes se réunissent, appelées par la journaliste allemande Clara Zetkin, pour participer à cette journée. En 1921, l’Union Soviétique devient le premier pays à choisir officiellement la date du 8 mars. Après la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux pays ont commencé à célébrer cette journée, officialisée, donc en 1977.
Il est encore nécessaire, aujourd’hui, de mettre en lumière cette cause. Les femmes, encore victimes de nombreuses discriminations et violences, se voient refuser l’accès à certains droits. Des droits acquis sont également remis en question, comme le droit à l’avortement (notamment aux Etats-Unis).
A l’échelle locale, une implication de toutes et tous
Sous l’impulsion du CIDFF et de la Communauté d’Agglomération du Boulonnais, le territoire et ses représentants s’engagent pour mettre en avant la question des droits des femmes à l’occasion du 8 mars. La programmation de l’agglomération s’étend pendant tout le mois de mars.
Pièces de théâtre, projections, rencontres, expositions permettent au public de se questionner sur la condition féminine.
Intramurock, avec son action Donner des elles, participe à cette lutte pour les droits des femmes et pour l’égalité femmes-hommes. Par conséquent, l’association est bien sûr présente dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes.
En 2020, déjà, nous occupions la façade de la Mairie de Boulogne sur mer avec nos Portraits de Femmes. L’année suivante, nous proposions une reprise de la chanson Imagine, uniquement interprétée par des musiciennes et chanteuses de l’agglomération. Vous pouvez l’écouter ici: Imagine…
Engagé.e.s pour l’égalité, notre événement au Carré Sam le 6 mars
Pour l’année 2022, Intramurock s’associe aux centres sociaux de la Ville de Boulogne sur mer. “Engagé.e.s pour l’égalité” rassemble en effet notre association, le Nautilus, la Ferme Beaurepaire, le DSU et l’Espace Maës. Des partenaires associatifs seront également présents, comme Tous Parrains et Coeur2femme. Le rendez-vous est donné le dimanche 6 mars au Carré Sam, de 14h à 17h. L’entrée est gratuite et ouverte à tous et toutes (pass sanitaire requis).
Lors de cet événement, vous pourrez:
- venir écouter un concert de l’artiste boulonnaise Moma Elle
- (re)découvrir notre exposition de “Portraits de femmes”, et participer à celle-ci: notre studio photo itinérant vous accueillera tout l’après-midi
- rencontrer le CIDFF, et tester vos connaissances sur les droits des femmes
- prendre part à la collecte de protections hygiéniques organisée par les centres sociaux de la Ville de Boulogne sur mer, afin de lutter contre la précarité menstruelle, qui touche environ 2 millions de femmes en France
- découvrir l’action de nos partenaires, sur le territoire boulonnais, pour aider les femmes dans leur recherche d’emploi, dans leur quotidien, celles qui subissent des violences
- lire les témoignages des Boulonnais sur l’égalité femmes-hommes, témoignages collectés lors de l’action “Porteurs de paroles”
Quelques chiffres
- En 2018, on a enregistré 108 420 cas de violences conjugales contre des femmes en France. Ne sont comptés que les cas ayant donné lieu à une plainte, une main courante, un procès-verbal ou une intervention au domicile. Seulement 17% de ces cas ont donné lieu à une condamnation1
- Aujourd’hui, les femmes représentent 72% des victimes de violences conjugales en France1
- On a comptabilisé 113 féminicides pour l’année 2021 en France. L’année 2022 a commencé violemment: le 1er janvier, 3 femmes ont été tuées par leur conjoint2
- En 2018, les victimes de trafic de personnes étaient principalement de sexe féminin: pour 10 victimes, on compte environ cinq femmes adultes et deux jeunes filles3
- Chaque année, le mariage de force concerne 12 millions de filles mineures4
Sources